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Christian Orsucci : "L'UVIB sur le marché de la bulle de qualité"


le Samedi 30 Avril 2016 à 21:13

A l’occasion de l’édition 2016 d’Art’è Gustu, Christian Orsucci, président de l’Union des Vignerons de l'Île de Beauté, a présenté les dernières créations du groupement, notamment les nouvelles gammes de vins pétillants et « identi-terre » destinées à la gastronomie et à la haute restauration.



Christian Orsucci et l'UVIB : "Des créations pétillantes 100 % corses"
Christian Orsucci et l'UVIB : "Des créations pétillantes 100 % corses"
Après le muscat Réserve du Président et Nuit Bleue, le Brut, est la dernière création pétillante 100 % corse de l’Union des Vignerons de l’ile de Beauté.
Alors que toutes les régions viticoles proposent leurs vins mousseux et pétillants, festifs et
conviviaux par essence, il était important que la Corse soit représentée sur les tables de qualité.
L’Union de Vignerons de l’Ile de Beauté a pris le pari d’innover et a choisi de s’impliquer dans toute la chaîne de fabrication. Avec près de 500 000 euros investis par l’Union, cette gamme s’appuie sur l’aménagement de caves spécifiques, l’utilisation de cuves isobarométriques ou encore l’installation d’une nouvelle chaine d’embouteillage, unique en Corse, spécialement conçue pour les vins pétillants afin de pouvoir réaliser la totalité des étapes de la production de vins mousseux à Aleria. De la récolte des grains de raisins, la vinification, le filtrage jusqu’à la mise en bouteilles, tout est réalisé sur place. L’Union de Vignerons est ainsi la première coopérative sur le marché de la bulle à pouvoir proposer un produit identitaire, vinifié et conditionné sur place.
Questions à Christian Orsucci…

- Pourquoi le marché de la bulle ?
- L'objectif poursuivi par l'UVIB était de se lancer dans la procédure bulle mais avec une bulle qui serait produite et fabriquée en Corse. Pour cela il a fallu s'équiper et investir en conséquence. Mais les efforts consentis ont fait des vignerons de l'UVIB des vignerons avant-gardistes. Bien sûr, il aura fallu procéder à des investissements très lourds mais aujourd'hui nous sommes équipés en conséquence et la Corse, qui se devait de jouer dans cette cour de la bulle, peut proposer, pour l'été, une nouvelle gamme de produits frais et faciles à boire…

- Vous poursuiviez un autre objectif ?
- On essayé aussi de changer l'image de l'entreprise et de nous rapprocher de ce que la Corse fait. Nous sommes revenus sur l'identité de nos cépages endémiques sur le niellucciu, le sciaccarellu, le vermentinu  pour, là aussi, essayer de coller à ce que l'ensemble de la profession était en train de faire, afin de porter de manière encore plus forte l'image de la Corse, de la qualité et des produits haut de gamme

- Pourquoi cette  volonté de changement ?
- Le fait d'être une coopérative peut laisser penser que notre production est industrielle ou à grand volume. Aujourd'hui nous voulons prouver le contraire : il est vrai que quand vous êtes de la taille de l'UVIB, vous avez plus de vignes et plus d'espaces. Dans ce cas-là il suffit simplement d'appliquer, comme nous le faisons, un cahier des charges sur les zones où l'on a envie de se concentrer, pour faire véritablement de la qualité. Notre volonté était de prouver que les structures de tailles importantes sont, elles aussi,  capables d'aller chercher des produits de qualité et performants. 
Pari tenu.

L’Union des Vignerons de l'Ile de Beauté : 70 viticulteurs au service d'un territoire

Les vignerons de l'UVIB
Les vignerons de l'UVIB
Depuis sa création, l’Union des Vignerons de l’Ile de Beauté est synonyme d’excellence.
Présidée par Christian Orsucci, l’Union regroupe les caves d’Aleria et de Casinca et compte 70 viticulteurs implantés sur 1500 hectares entre Vescovato et Ghisonaccia. Au cœur de ce vignoble historique, chaque parcelle est suivie tout au long de l'année par une équipe de professionnels. Pour épauler les vignerons, 51 personnes travaillent au sein de l’Union hors vendange : œnologues, œnologue-conseil, ingénieur agronome, techniciens, dispensent leurs conseils et leur expertise afin de ne produire que le meilleur.


Entre tradition séculaire et haute-technologie, l’Union a su s’adapter. En coulisse, des installations ultra-modernes complètent le savoir-faire ancestral : un laboratoire, six pressoirs, 200 000 hectolitres de cuveries en béton, en inox, certaines plus petites en fûts de chêne pour des produits haut de gamme, des kilomètres de tuyaux et de câbles ont définitivement ancrés l’Union comme le premier outil de production de l’île, principal metteur en marché des vins insulaires.