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Bastia signe son contrat local de Santé


le Lundi 6 Juillet 2015 à 23:47

La Ville de Bastia s'est engagée lundi au côté de l'Agence régionale de Santé dans la mise en œuvre d'une politique de Santé locale coordonnée et concertée en signant avec le conseil exécutif de Corse et l'Etat, le premier contrat local de Santé sur le territoire bastiais.



Pour la première fois à Bastia,  des acteurs réunis autour de la Ville et de l’ARS se sont donc engagés dans une démarche de co-construction volontaire d’un document permettant d’identifier les axes d’intervention prioritaires que sont sur l’accès aux soins, l’information, la prévention et l’éducation à la santé, mais aussi les déterminants environnementaux.
Face aux inégalités sociales et territoriales en matière de santé sur le territoire de la commune, la Ville de Bastia, représentée par Gilles Simeoni, son maire et Leslie Pellegri, adjointe déléguée à la Santé et au Handicap et l’Agence Régionale de la Santé de Corse (ARS), représentée par son directeur général Jean-Jacques Coiplet,  et François Heurguier, délégué territorial, ont uni leurs forces afin de s’engager dans l’élaboration et la mise en œuvre d’un Contrat Local de Santé (CLS).
Avec eux le conseil exécutif de Corse représenté lundi soir à l'auditorium du musée de Bastia par Jean Zuccarelli et l'Etat avec son représentant en Haute-Corse, le préfet Alain Thirion.


En parallèle du travail effectué par les institutions compétentes en matière sanitaire et sociale, la nouveauté a consisté à recueillir la parole des bastiais (seniors,  jeunes, personnes actives, personnes vulnérables et jeunes parents) au sein des « ateliers de l’avenir », animés par l’Institut Régional d’Éducation et de Promotion de la Santé (IREPS) qui avait délégué lundi soir à Bastia sa directrice, Céline Dani. Pas moins d’une centaine de personnes ont été impliquées dans la réflexion. A partir de ces ateliers, des fiches d’actions communes ont été élaborées et partagées par tous les partenaires.
 
Les compétences de la Ville ne couvrent pas la totalité des domaines de la Santé et du Handicap. Bastia, a néanmoins la volonté de considérer ce champ d’action comme prioritaire. Ainsi, cet effort sera poursuivi. Cela passe par le dialogue avec les citoyens mais aussi par l'implication dans la défense des outils de santé dont bénéficie la Ville.

A l'heure d'entériner définitivement les termes du contrat, le maire de Bastia, le directeur de l'ARS, le représentant du conseil exécutif et le préfet de Haute-Corse n'ont pas manqué comme bien l'on pense de dire leur satisfaction d'apposer leur signature au bas du document qui les lie désormais.
Gilles Simeoni, le premier, a rappelé que le droit à la santé, dans toutes déclinaisons, premier enjeu de ce contrat était un droit qui "n'était seulement abstrait ou théorique" mais qui doit "être complet et décliné dans toutes ses dimensions et notamment à l'échelon municipal où ce droits et ces applications trouvent leur aboutissement à travers leurs expressions sociales puisque au cœur de de contrat de santé il y a une vision très sociale qui a la volonté de rapprocher les acteurs, les soins des populations qui sont en situation de fragilité ou d'exclusion."
"La démocratie participative et la démocratie implicative" ont été également mis en avant par le maire de Bastia qui n'a pas manqué de remercier chaleureusement tous les représentants - nombreux - des structures et associations qui se sont impliqués dans la mise en place de ce contrat de Santé,  qui se sont avérés autant d'"atouts irremplaçables dans la réflexion et dans l'action" lors de  la réalisation du premier contrat de cette nature.

Une première dont s'est réjoui Jean Zuccarelli au nom de la collectivité territoriale de Corse associée à cette démarche, mais plus encore Jean-Jacques Coiplet, directeur de l'ARS.
"C'est une première à plusieurs titres. Une première pour la Ville de Bastia qui s'engage de la sorte pour mettre en place un contrat local de Santé. C'est la première fois, aussi, que d'autres partenaires - l'Etat et la CTC en l'occurrence - nous rejoignent depuis que nous signons des contrats de santé. Aujourd'hui avec cette dixième signature nous couvrons 70% de la population corse" s'est félicité Jean-Jacques Coiplet.
Une démarche que la directeur de l'ARS a qualifié "d'exemplaire", partenariale et participative attestée par la présence d'un nombreux public qui témoigne du riche travail qui a été mené en amont."

Alain Thirion, le préfet de Haute-Corse, s'est plu pour sa part à a rappeler que ce contrat de santé préfigurait, en quelque sorte, le futur contrat de ville.
"On y travaille beaucoup. Il doit être également intercommunal. Il décline l'ensemble des volets  et dans ce domaine, le domaine de la Santé n'est pas mis à l'écart puisque d'une certaine manière le CLS (Contrat local de Santé) d'aujourd'hui préfigure une partie du contrat de ville" a ajouté le préfet.
"Cela montre à la fois les efforts qui sont déployés, la nécessité d'une certaine cohérence entre l'ensemble des politiques publiques, qu'elle soient de l'Etat ou des collectivités locales, mais aussi la nécessité de conjuguer les talents pour faire en sorte que l'on ait des résultats dans un délai relativement court."
Pour Alain Thirion " le domaine de la Santé occupe aujourd'hui - et c'est nouveau - une place relativement importante mais un peu à part. C'est une problématique fondamentale à la fois par les questions qu'elle pose et aussi parce que elle repositionne la question de la citoyenneté des personnes ; au fond l'accès à la santé est l'accès à un droit fondamental qui renvoie au préambule de la Constitution. Aujourd'hui, on en fait une réalité qui se construit et qui se développe ensemble…"
Avant la signature du contrat Sylvie Pellegri (voir ci-dessous), François Heurguier et Céline Dani sont intervenus pour à, leur tour, dire leur satisfaction d'avoir réussi à mener à bien ce projet en l'espace d'un an…