Bastia : Un mur d’un immeuble du Puntettu, en cours de démolition, s’effondre

L’immeuble donnant sur la rue du Colle était en pleins travaux de déconstruction. Très vétuste, il a été ébranlé par la première phase de l’opération en cours. Celle-ci a débuté par la démolition de l’aile droite de l’immeuble, qui était soutenue par un contrefort, puis par la démolition du contrefort lui-même. La façade devait subir le même sort ce lundi, mais dans la nuit de vendredi à samedi, certainement fragilisée, elle s’est effondrée sur elle-même à l’intérieur du périmètre de sécurité du chantier. L’effondrement, dans un chantier désert, a fait, heureusement, bien plus de bruit que de mal. Le maire de Bastia, Gilles Simeoni, s’est rendu sur place en compagnie du maitre d’œuvre et d’un huissier pour constater les dégâts. « Ce n’est qu’un aléa d’un chantier. J’ai demandé à l’entrepreneur en charge  destravaux de déterminer la cause exacte de l’effondrement, de vérifier si le périmètre était bien sécurisé et s’il n’y avait pas de risque pour les tiers. Des mesures ont été prises. Le chantier reprendra normalement lundi matin  » indique-t-il.
 
Projet final en juin
Ces travaux, qui ont débuté, il y a plusieurs semaines, sont effectués dans le cadre de l’opération de résorption de l’habitat insalubre. Ils font partie du volet conservé de l’ancien projet de rénovation du centre ancien qui prévoyait la démolition de nombreux bâtiments, la construction d'un nouvel immeuble et d'un parking. Ce projet très polémique, porté contre vents et marées par l’ancienne municipalité, a été rejeté par les habitants qui se sont mobilisés avec le soutien de la quasi-totalité de l’opposition nationaliste et de droite pour sauver, des pelleteuses, le plus vieux quartier de Bastia. Le Puntettu est, ainsi, devenu l’un des enjeux de la campagne électorale. Remis à plat depuis l’arrivée au pouvoir de la nouvelle majorité municipale, le projet privilégie, désormais, la conservation et la réhabilitation du patrimoine architectural existant. Il sera soumis à l'approbation des habitants avant la fin du premier semestre 2015, puis au Conseil municipal et à l'agence nationale de la rénovation urbaine.
 
N.M.