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Barbara Furtuna : U lamentu di u castagnu devient chant d’espoir et de modernité dans son nouvel album !


Nicole Mari le Dimanche 12 Juin 2016 à 23:07

Un album « D’anima » superbe, instrumental et novateur dans les bacs depuis le 10 juin, un clip revisitant en le magnifiant le chant emblématique de la Corse « U lamentu di u castagna », deux concerts de présentation à ne pas rater à Ajaccio et Bastia les 14 et 15 juin. Une moisson de juin exceptionnelle pour le groupe Barbara Furtuna qui, depuis son entrée chez Universal Music et son duo avec Pacido Domingo, se sent pousser des ailes. Le quatuor du Nebbiu, Maxime Merlandi, Jean-Philippe Giussani, André Dominici et Jean-Pierre Marchetti, s’émancipe en musique des sentiers balisés de la polyphonie pour mieux sublimer le chant de l’« anima corsa » et insuffler un message d’espoir. Duetto d’explications, pour Corse Net Infos, de Jean-Philippe Giussani et André Dominici. Avec, en prime, le clip.



Les quatre chanteurs du groupe Barbara Fortuna : Maxime Merlandi, Jean-Pierre Marchetti, André Dominici et Jean-Philippe Giussani.
Les quatre chanteurs du groupe Barbara Fortuna : Maxime Merlandi, Jean-Pierre Marchetti, André Dominici et Jean-Philippe Giussani.
- Vous sortez votre premier album chez Universal. Comment avez-vous vécu cette nouvelle expérience ?
- Jean-Philippe Giussani : Nous avons enregistré ce nouvel album, « D’anima » l’année dernière au mois d’avril. Une gestation assez longue chez Universal qui a plutôt l’habitude de travailler sur des temps plus courts. Nous avons voulu prendre le temps de donner du sens aux choses. Universal nous a offert les moyens de faire ce que nous n’aurions pas pu faire par nous-mêmes, surtout au niveau instrumental, même si son projet était clairement de garder nos quatre voix, quatre hommes qui chantent. Pour l’orchestration, les arrangements et la prise de son, nous avons travaillé avec un réalisateur. Ce qui était totalement nouveau pour nous !
- André Dominici : Le travail s’est fait en imprégnation ! L’équipe d’Universal n’a pas voulu se tromper dans les arrangements et l’orientation artistique. Elle est venue nous rencontrer en Corse. Elle a partagé nos vies pendant quelques jours pour comprendre ce qui nous animait. Elle est montée à Morosaglia assister aux Fochi di Paoli... Elle a su trouver une direction artistique et visuelle intéressante. Nous voulions éviter l’écueil touristique et les clichés sur la Corse.
 
- En quoi cet album est-il novateur ?
- Jean-Philippe Giussani : Cet album comporte 11 titres, avec des reprises que nous avons totalement revisitées, et des inédits. Il est, déjà, novateur dans la prise de son qui casse l’effet « polyphonies enregistrées dans une église » qui imprégnait nos albums précédents. Il est enregistré dans un studio avec, non plus des voix qui fusionnent pour créer une harmonie globale, mais des voix détachées. La prise de son a mis chaque voix en valeur. On entend tous les timbres. C’est très nouveau ! Mais, c’est aussi une prise de risque !
- André Dominici : C’est presque un discours urbain ! Aujourd’hui, les Corses vivent essentiellement dans les villes. Imaginer de la polyphonie villageoise ou montagnarde serait presqu’exotique ! Le fait de traiter différemment la polyphonie et de l’urbaniser la modernise. L’approche est plus actuelle.
 
- Dans votre précédent opus, vous aviez introduit des instruments. Avec celui-ci, vous montez en puissance. Est-ce un pas désormais franchi ?
- Jean-Philippe Giussani : Nous avions fait un premier pas avec « Si Vita Si » qui a représenté, pour nous, un passage du monde polyphonique vers une transition plus arrangée. Nous avons vécu des expériences avec diverses formations instrumentales comme l’Arpeggiata, Constantinople ou Belem formé du duo Didier Laloy & Kathy Adam. Tout cela nous a, peu à peu, donné envie d’une composition avec des musiciens. Nous avions le sentiment de tourner en rond, d’être arrivés au bout de ce que nous pouvions faire à quatre a capella. Pour obtenir des arrangements vocaux plus sophistiqués, il aurait fallu être plus nombreux.
- André Dominici : Au delà du soutien, la musique crée un autre discours. Elle sert à magnifier la voix, à la sublimer. Elle nous porte vers un autre monde créatif parce qu’elle influe sur la création. Quand la musique arrive, elle nous sort des sentiers balisés de la polyphonie.
 
- Cette instrumentalisation était-elle voulue par Universal ?
- Jean-Philippe Giussani : Non ! Pas du tout ! C’est une évolution qui s’est faite naturellement, que nous avons voulu et que nous assumons. Toutes les chansons « D’anima », sauf une qui est a capella, ont des arrangements musicaux. Près d’une vingtaine de musiciens ont joué sur cet album, un orchestre de chambre, des cordes, des violoncelles, des alto… Universal nous a laissé une carte blanche totale sur les titres que nous avons enregistrés et sur la façon dont nous voulions le faire. Il nous a apporté sa connaissance technique, mais n’a en aucun cas influencé le répertoire de l’album.
 
- Votre album a été réalisé par Christophe Voisin qui a travaillé avec Julien Clair, Pascal Obispo, Zazie… Comment s’est passée cette collaboration ?
- André Dominici : C’est un réalisateur très à l’écoute qui a la faculté de servir au mieux les artistes. On peut travailler sur Zazie comme sur Barbara Furtuna, le tout est d’écouter et de comprendre ce que veut l’artiste, de sublimer son discours vocal par les arrangements musicaux.
- Jean-Philippe Giussani : Christophe Voisin a une culture musicale très large. C’est, à la fois, un autodidacte, un collectionneur et quelqu’un de très inventif qui a été novateur dans le domaine de la musique électronique. Il a créé les premiers claviers, les premiers sons. Il a l’oreille absolue.

Barbara Furtuna : U lamentu di u castagnu devient chant d’espoir et de modernité dans son nouvel album !
- Vous avez l’habitude de composer l’intégralité des chants de vos albums. Avez-vous, cette fois, fait appel à des collaborations extérieures ?
- Jean-Philippe Giussani : Non ! Ce sont nos compositions. Le travail de préparation vocale et de réflexion sur la musique s’est fait à cinq avec notre complice, Fabrice Andreani. Malgré sa propre vie d’artiste, il s’est, encore une fois, comme il l’a fait sur « Si Vita Si », beaucoup impliqué dans le projet. Il nous a aidé à nous préparer à un enregistrement qui tranchait avec tout ce que nous savions faire, c’est-à-dire quatre voix qui fusionnent dans une acoustique assez particulière, assez réverbérante. Les voix ont été prises une par une avec une interprétation plus poussée de chacun. Ce travail de préparation avant l’enregistrement a duré presque quatre mois. Fabrice nous a, ensuite, assisté en studio pendant tout l’enregistrement. Il a, aussi, co-composé avec Maxime, certaines musiques.
 
- Qu’est-ce qui a déterminé le choix des thèmes, dont certains évoquent des sujets très actuels ?
- Jean-Philippe Giussani : Nous avons une façon particulière de travailler : la musique est toujours créée avant le texte qui est, donc, très influencé par la musique. Nous privilégions toujours la musicalité dans l’écriture, les thèmes arrivent en second. Certains sont liés à l’actualité. Par exemple, « Mare Nostrum » a été inspiré par les bateaux de migrants qui chavirent en pleine Méditerranée. Le silence, qui entoure ceux qui disparaissent dans les eaux, m’a indigné et m’a particulièrement ému. On ne connaît rien d’eux, même pas leur nom. On ne sait pas les dénombrer. Ce sont des victimes complètements anonymes. Ceci dit, la Corse et cet amour immodéré qu’on lui porte restent toujours en toile de fond de tous nos chants. Même si, de plus en plus, nous nous pensons comme des musiciens, des artistes, et pas comme des chanteurs corses, nous sommes toujours ramenés à cette corsitude. Quoi qu’on fasse, nous resterons des chanteurs corses ! Parce que nous chantons en corse qui est une langue qu’on ne parle qu’en Corse. En plus, l’île n’est pas anodine, elle concentre tous les fantasmes.
 
- Vous avez repris et complètement revisité « U lamentu di u castagnu ». Qu’est-ce qui a vous attiré dans ce chant traditionnel très célèbre ?
- André Dominici : Très célèbre, très ancien et, surtout, très moderne, très actuel ! « U lamentu di u castagnu » traverse tous les siècles. Aujourd’hui, on parle d’écologie, d’enfouissement de déchets, d’une île qui n’arrive pas à trouver une solution à ces problématiques, même si, heureusement, les choses avancent. U castagnu, c’est un peu chacun d’entre nous ! Il tient un discours que l’on peut tenir aujourd’hui en changeant juste quelques paroles, il parle des problématiques de la Corse, d’économie, d’une usine et d’une industrie qui s’écroulent. Qui dit industrie, dit dangers environnementaux. « U lamentu di u castagnu », c’est plus qu’une évidence avec le cynips !
 
- Votre relecture du texte est stupéfiante à tel point qu’on ne le reconnaît pas. Est-ce un parti-pris ? 
- André Dominici : Les gens croient connaître ce texte, mais ils ne le connaissent pas vraiment. Ils l’ont romantisé. « U lamentu di u castagnu » est devenu romantique, alors qu’il ne l’est pas ! Comme la Corse l’est devenue par le prisme touristique, sans l’être vraiment. On romantise tout : l’île, le maquis… Mais, le maquis, a machja, symbolise notre échec ! Il recouvre les endroits qui, avant, étaient cultivés et où l’homme avait trouvé sa place. C’est une question d’écologie humaine dans laquelle nous devons retrouver notre place. On ne peut pas vivre dans un prisme touristique qui donne une vision complètement tronquée, distordue de ce que nous sommes.
- Jean-Philippe Giussani : Nous avons rajouté un couplet en imaginant que cet arbre nous parlait à travers les siècles. Antone Battisti Paoli a écrit ce chant alarmant au début du 20ème siècle. Nous nous sommes demandés quelle réponse nous Corses, descendants de cette génération, nous pourrions faire un siècle plus tard. Nous avons voulu que ce soit un message d’espoir. Nous lui répondons : Oui ! J’entends ta plainte et j’entends tes pleurs, mais ça me donne de la force et de la conviction pour changer les choses, pour construire l’avenir. Nous ne devons pas nous inscrire dans cette espèce de fatalité qu’on entend encore trop souvent : « In Corsica, un si po fà nunda ! Baccala per Corsi ! ». Ces mots, on nous les a tellement martelés qu’on a fini par y croire, par croire qu’en Corse, on ne peut rien faire. Arrêtons de larmoyer, de nous lamenter sur notre sort. Les choses ne sont pas figées. Les solutions, nous les cherchons.
 
- Cet espoir semble souffler sur tout l’album. Est-ce dans l’air du temps en Corse ?
- André Dominici : Oui ! C’est un album d’avenir qui parle d’engagement, de construction. Un autre chant « Un Ghjornu » dit « Chi vende sole, un basterà ». Notre île est baignée de soleil, elle est idyllique, mais elle a le taux de chômage, de RSA, de suicides… le plus important au niveau national. Comment peut-on dire que c’est une île paradisiaque ! Il y a une part de fantasme, une bipolarité dangereuse. Ce côté solaire, facile, est le véritable danger parce qu’on ne peut plus s’imaginer, se construire. Septembre, dans toutes les villes du monde, c’est la rentrée des cinémas, des théâtres… Chez nous, non ! On met du blanc d’Espagne sur les vitres et on rentre dans l’hiver humain. La fameuse saison touristique est importante, mais pas suffisante ! Misons sur les énergies nouvelles et les ressources que nous possédons au fond de nous, valorisons l’humain, ayons confiance en la jeunesse, avançons tous ensemble. Les cycles changent, la politique nous l’a montré. Mais, le changement n’est pas seulement politique, il est humain. C’est ce que dit cet album.
- Jean-Philippe Giussani : Dans « Un Ghjornu », nous disons « I cammini ci porta induve vulemu andà ». Nous devons rester maître de notre destin, savoir ce que nous voulons faire, ne pas subir le monde. Le monde est tel qu’on veut qu’il soit ! Chacun de nous a la possibilité de changer les choses. Chacun de nous représente une partie de la solution. Une autre chanson « Ti dicerà » parle de ce qu’il y a au plus profond de nous, de ces émotions primaires qui font apprécier la vie, mais qui sont parasitées par ce qui nous met en situation d’échec. La fin du chant le dit : « Fà tace li to pienti. Vedi senza paura, ciò ch'ellu ferma à fà ». Arrêtons de pleurer et regardons sans trembler ce qu’il reste à accomplir. C’est le message que nous voulons passer.
 

Barbara Furtuna : U lamentu di u castagnu devient chant d’espoir et de modernité dans son nouvel album !
- Pourquoi avez-vous choisi de tourner le clip de l’album sur le site de l’Argentella ?
- André Dominici : Nous avons occulté cette image exotique, paradisiaque de l’île pour privilégier son côté minéral. Pour parler d’U lamentu di u castagniu, il fallait une friche industrielle qui renvoie à une époque, mais aussi à des rêves révolus. L’usine de l’Argentella, au delà d’être une usine de plomb argentifère, est le site des premières revendications corses, dès les années 60, bien avant les boues rouges. L’Argentella a été choisi pour être un site d’essai atomique. Ce qui a entrainé les premières manifestations et les premières prises de conscience de la richesse de notre île. Cela nous renvoie aux problématiques actuelles des énergies renouvelables.
- Jean-Philippe Giussani : L’Argentella avait deux avantages. D’abord, c’est un site très peu connu, que beaucoup de Corses ne connaissent pas, donc un peu vierge. Nous avons aussi pour l’EPK (Electronic Press Kit) tourné à Nonza qui est un site minier où certains de nos proches ont travaillé, à Asco, à Patrimoniu, à Olmi Capellu et dans les rues de Bastia. Ensuite, le site d’Argentella est complètement repris par la nature, ce qui est une belle revanche. Cette bipolarité de la nature renvoie à notre bipolarité corse. Cette Corse de l’hiver dont on a besoin pour se retrouver et cette Corse du printemps et de l’été, du tourisme et de l’influence qui nous transforme entre autre chose que ce que nous sommes.
 
- Que signifie les photos que vous avez posées sur les ruines de l’usine ?
- Jean-Philippe Giussani : Les photos racontent notre histoire, à nous Corses qui chantons aujourd’hui. Nous ne sommes pas seuls. Derrière nous, des générations ont vécu, revendiqué et accompli des choses. Nous ne sommes pas orphelins parce que nous sentons encore la présence de tous ces gens qui nous ont porté et inspiré. Nous avons choisi des personnes représentatives de notre histoire personnelle et de l’histoire de la Corse : nos grands-parents, les écoliers de Poggiu d’Oletta de cette époque qui sont des proches ou des gens du village que nous avons connus et qui ne sont plus de ce monde, une résistante, Maria De Peretti, morte à Auschwitz… C’est une façon de leur rendre hommage. Il y aussi des portraits contemporains : une classe de Lupinu, Edmond Simeoni en 1975 à Aleria. L’Argentella fut son premier combat. C’est une symbolique forte. Egalement, Jean-Louis Leca brandissant a bandera, l’an dernier, sur le stade de Nice. Son geste est emblématique, il rentre dans l’histoire. La photo a fait le tour de la Corse. Nous avons voulu mêler les trois histoires de l’île : celles des hommes, de la nature et du bâti. Nous passons devant une photo qui nous représente pour dire que nous nous inscrivons aussi dans cette histoire.
 
- Universal a-t-il accepté facilement cette incursion politique, cet univers de combat ?
- Jean-Philippe Giussani : Il a fallu imposer nos idées. Universal et la production du clip ont été à l’écoute de nos revendications. Ils ont adhéré à la démarche. Ils ont vu un groupe qui avait son vécu, près de 15 d’existence et 900 concerts à son actif, une identité visuelle, sonore… Tout de suite, ils nous ont dit qu’ils ne voulaient pas nous transformer en autre chose que ce que nous sommes, ils nous voulaient justement pour ce que nous sommes.
- André Dominici : Il a fallu expliquer. Par exemple, le titre « Quantu volte », déjà présent dans « Si Vita Si », dénonce la spéculation immobilière. C’est un fait, mais c’est surtout un manque de créativité artistique pour l’île. Il y a tellement d’autres choses à faire, tellement d’autres façons de s’inventer, de se créer, de s’imaginer. Nous sommes dans un monde où tout est rapide, les choix de vie, les gains… alors qu’il faut prendre le temps de semer, de cultiver, de travailler sur la conscience des choses, de s’inscrire sur le long terme, de donner du sens à son engagement. Le véritable court terme, le dernier maillon de l’échec, c’est un immeuble posé avec dix appartements ! Est-ce ça un projet ? « Quantu volte » nous parle du choix facile des choses. Ce choix triste, faible, pauvre ! En dénonçant la spéculation, c’est nous-mêmes que nous dénonçons.
 
- Comment le clip a-t-il été reçu par vos fans ? 
- André Dominici : Nous avons été très touchés de voir que le président de l’Exécutif de la Corse a partagé le clip sur son Facebook et parlé de voyage onirique, au cœur même de l’âme corse.
- Jean-Philippe Giussani : Cela prouve que le message est passé à deux vitesses. Il y a ceux qui ne voient que l’aspect esthétique et superficiel des choses, la beauté des images et de la chanson. Il y a aussi ceux qui voient l’aspect plus profond et qui comprennent ce que nous avons voulu dire.
 
- Deux concerts de présentation de l’album sont prévus cette semaine en Corse. Avez-vous d’autres projets ?
- Jean-Philippe Giussani : Oui ! Le 14 juin à Aiacciu à l’église Saint Roch, comme le lendemain à Bastia à la cathédrale Santa Maria, nous serons accompagnés de trois musiciens. Ces deux concerts s’inscrivent dans une tournée européenne. Nous étions en Alsace et en Bourgogne, nous retournerons dans le centre de la France. Cet été, nous serons en Belgique et en France. A la rentrée, nous irons au Mexique. L’album vient de sortir en France avec comme partenaires France Télévisions, RMC et la FNAC. Il sortira à l’international en septembre.
 
Propos recueillis par Nicole MARI.

Le clip est diffusé sur la plateforme Vevo, sur les réseaux sociaux et sera bientôt sur France Télévisions : France 3 national, France 2 et Via Stella.

Barbara Furtuna : U lamentu di u castagnu devient chant d’espoir et de modernité dans son nouvel album !
Concert Aiacciu le mardi 14 juin à 21h - Eglise Saint Roch
Billetteries :
Office de Tourisme, 3 Bd du Roi Jérôme, 04 95 51 53 03
Vibrations 48 Rue Cardinal Fesch, 04 95 21 21 97
sur place à partir de 18h30 et en ligne sur : www.barbara-furtuna.fr
Ouverture des portes à 20h30 – Placement libre
Tarif unique 20 € – gratuit pour les – de 10 ans
 
Concert Bastia le mercredi 15 juin 2016  à 21h - Cathédrale Santa Maria
Billetteries :
Office de Tourisme , Pl Saint Nicolas –  04.95.54.20.40
Chorus, 11 r César Campinchi – 09 54 54 07 48
sur place à partir de 18h30 et en ligne sur : www.barbara-furtuna.fr
Ouverture des portes 20h30 – Placement libre
Tarif unique 20 € – gratuit pour les – de 10 ans