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Assassinat de Jean-Luc Chiappini : L’assemblée de Corse reporte sa session


Nicole Mari le Jeudi 25 Avril 2013 à 16:11

Jean-Luc Chiappini, président du Parc naturel régional de Corse et maire de Letia, a été assassiné, jeudi en début d'après-midi, à Ajaccio. A la suite du du dixième assassinat en Corse depuis le début de l'année, l'Assemblée de Corse a décidé d'ajourner sa session.



Les élus territoriaux observent 1 minute de silence après l'assassinat de Jean-Luc Chiappini
Les élus territoriaux observent 1 minute de silence après l'assassinat de Jean-Luc Chiappini
La nouvelle a plongé dans la consternation les élus territoriaux, dont la plupart étaient en réunion de travail pour finaliser les stratégies de groupe et les amendements avant l’ouverture du débat sur le statut de coofficialité de la langue corse, prévu à 15 heures, qui promettait d’être long et houleux.
 
Une session levée
A l’heure prévue, tous les élus ont rejoint l’hémicycle pour écouter la déclaration du président de l’Assemblée, Dominique Bucchini, qui, sortant d’une courte réunion avec les présidents de tous les groupes politiques, a annoncé le report de la session, décidé à l'unanimité, et demandé une minute de silence.
« Nous venons d’apprendre que Jean-Luc Chiappini, président du parc naturel régional de la Corse a été lâchement assassiné, il y a une heure. Il avait été membre de l’Assemblée de Corse où il a siégé entre 1984 et 1989. Devant la gravité de cet acte, il est impossible de continuer à délibérer dans cet hémicycle. En accord avec l’Exécutif et la conférence des présidents de groupe, notre session est annulée. Je vais, donc, lever la séance et vous demander, pour Jean-Luc et bien évidemment pour sa famille, d’observer une minute de silence », a-t-il dit.
 
Pas de commentaires
Tous les élus territoriaux et les membres du Conseil exécutif se sont, donc, levés et ont observé, les visages graves, une minute de silence.
« Par respect pour Jean-Luc Chiappini », Dominique Bucchini a, également, demandé à tous les élus de ne faire aucune déclaration publique, ce jour. La consigne a été respectée. C’est dans un silence morne que tout le monde a quitté l’hémicycle.
Dans les couloirs, chacun exprimait à mi-voix son effarement et son incompréhension devant un meurtre qui touche, de nouveau, un homme public, bien éloigné des sphères du grand banditisme ou des dérives mafieuses.
Tous les travaux de l’Assemblée de Corse, qui devaient se dérouler sur ces deux jours de session, ont été stoppés. La date de la prochaine session n’est pas encore connue. Elle devrait, en toute logique, être fixée début ou courant mai. Affaire à suivre.
 
N.M.