Dominique Figarella a été l'un des piliers du Provençal-Corse
Dominique avait commencé sa carrière de journaliste au début des années soixante. Il avait alors quitté son Bastia natal et sa famille (y compris celle du CAB) pour se lancer dans cette carrière qu’il avait qualifiée de fantastique aux côtés de Pascal Bontempi, Paul Silvani, Francis Bonifay, Joseph Paoli et Joseph Peraldi, les pionniers de l’édition corse du Provençal-Marseille que Gaston Deferre avait lancée à la fin des années cinquante. Les stades, ou plutôt les terrains vagues de l’époque, la boxe, le basket, l’automobile et tous les sports étaient son domaine où il excellait et promenait sa longiligne silhouette pour relater l’actualité sportive de l’époque, notamment la grande épopée du GFCA en championnat de France amateur. Souvent il nous contait les grandes sorties avec l’équipe du GFCA, les exploits et autres manifestations des Corses de l’extérieur pour le club des Diables Rouges. Il suivait la formation ajaccienne dans la plupart de ses déplacements.
J’ai connu Dominique Figarella en 1970, lorsque j’ai commencé à « piger » au Provençal-Corse. Il a été mon guide, mon professeur puis mon chef et naturellement mon ami. Nous partagions le même bureau et la même ferveur pour les sports individuels et collectifs. Sous sa direction, j’ai très vite attrapé le virus de ce métier qui passionne et vous entraîne jusqu’à pas d’heure. A l’époque du plomb, il n’y avait ni « copier-coller » ni « escape » mais un carnet et une pointe Bic et bien entendu le téléphone (lorsqu’il n’y avait pas de panne) pour dicter nos papiers de l’extérieur avec, au bout du fil, notre sténo Mme Pinelli, qui écrivait plus vite que son ombre et nous demandait d’aller plus vite…
Les comptes-rendus de Dominique étaient clairs et limpides, précis et commentés avec justesse et clairvoyance, impartialité surtout, et à ce niveau, Dominique était un authentique modèle. Apprendre le métier à ses côtés a été la meilleure des écoles. La connaissance, la patience, la pédagogie étaient ses qualités naturelles, autant que sa discrétion et son humour qu’il distillait parcimonie. Ceux qui sont passés entre ses mains en savent quelque chose et ont gardé de Dominique le souvenir d’un homme de qualité, affable, cultivé et passionné juste ce qu’il faut pour s’inscrire dans la lignée des grands reporters. Lorsqu’il y a quelques semaines, je l’ai rencontré en ville, il n’a rien laissé paraître, ne parlait absolument pas de ce qui le minait malgré des signes évident de fatigue. Il se soignait et lâchait de temps à autre, « ça va aller, ca va aller… »
Voilà, ce sont les dernières paroles de Dominique Figarella qui resteront à jamais gravées dans ma mémoire. Son « au-revoir et à prestu » résonnent encore alors que Dumè s’en est allé la nuit dernière rejoindre la longue liste des gens du métier qui nous ont quittés. A son épouse, son fils, Antoine, sa petite fille, ses frères, à tous les siens, Corse Net Infos présente ses condoléances émues et les assure de sa plus profonde sympathie.
J. F.
J’ai connu Dominique Figarella en 1970, lorsque j’ai commencé à « piger » au Provençal-Corse. Il a été mon guide, mon professeur puis mon chef et naturellement mon ami. Nous partagions le même bureau et la même ferveur pour les sports individuels et collectifs. Sous sa direction, j’ai très vite attrapé le virus de ce métier qui passionne et vous entraîne jusqu’à pas d’heure. A l’époque du plomb, il n’y avait ni « copier-coller » ni « escape » mais un carnet et une pointe Bic et bien entendu le téléphone (lorsqu’il n’y avait pas de panne) pour dicter nos papiers de l’extérieur avec, au bout du fil, notre sténo Mme Pinelli, qui écrivait plus vite que son ombre et nous demandait d’aller plus vite…
Les comptes-rendus de Dominique étaient clairs et limpides, précis et commentés avec justesse et clairvoyance, impartialité surtout, et à ce niveau, Dominique était un authentique modèle. Apprendre le métier à ses côtés a été la meilleure des écoles. La connaissance, la patience, la pédagogie étaient ses qualités naturelles, autant que sa discrétion et son humour qu’il distillait parcimonie. Ceux qui sont passés entre ses mains en savent quelque chose et ont gardé de Dominique le souvenir d’un homme de qualité, affable, cultivé et passionné juste ce qu’il faut pour s’inscrire dans la lignée des grands reporters. Lorsqu’il y a quelques semaines, je l’ai rencontré en ville, il n’a rien laissé paraître, ne parlait absolument pas de ce qui le minait malgré des signes évident de fatigue. Il se soignait et lâchait de temps à autre, « ça va aller, ca va aller… »
Voilà, ce sont les dernières paroles de Dominique Figarella qui resteront à jamais gravées dans ma mémoire. Son « au-revoir et à prestu » résonnent encore alors que Dumè s’en est allé la nuit dernière rejoindre la longue liste des gens du métier qui nous ont quittés. A son épouse, son fils, Antoine, sa petite fille, ses frères, à tous les siens, Corse Net Infos présente ses condoléances émues et les assure de sa plus profonde sympathie.
J. F.