Ajaccio a ouvert son premier grenier solidaire

L’activité première de la structure concernait la petite puériculture et les produits d’hygiène pour les moins de trois ans. Fonctionnant comme un guichet, il n’y avait ni temps ni espace pour stocker du matériel, organiser des ateliers, recevoir les familles afin d’en être plus proche.
« En créant ce lieu, nous avons amélioré et été au-delà du besoin du nourrisson. Lors de visite à domicile, nous avons pu constater qu’il n’y avait que le strict nécessaire dans les foyers (table, lit, réfrigérateur) puisqu’il existe des aides pour les produits de première nécessité. Le grenier solidaire se propose d’aller plus loin aujourd’hui en proposant du petit électro-ménager, des objets de décoration, des meubles d’appoint, du matériel scolaire, des invendus de magasins de décoration ou de bricolage, de la vaisselle ou du linge de lit. Cela peut paraître banal pour certains, mais ces petites choses contribue à être bien chez soi » détaille Patricia Boyer directrice du centre communale d’action sociael de la Ville d’Ajaccio et initiatrice du projet.

L’accueil se fera uniquement sur rendez-vous, du lundi au vendredi de 9 à 12 heures et de 14 à 17 heures. Un partenariat avec les assistantes sociales de secteur de la Ville ou du conseil général de Corse-du-Sud permet d’orienter les personnels sociaux du grenier solidaire vers les familles les plus nécessiteuses. Le but de ces rencontres étant de prendre connaissance de la situation globale des familles en y consacrant du temps et en s’inscrivant dans la durée. « Toutefois, il ne s’agira pas d’assistanat, puisque qu’il est ici question d’achat symbolique, mais nécessaire pour la dignité de la personne. Pour la petite puériculture 10% de la somme totale sera demandée, tandis que tous les autres objets seront vendus entre 1 et 5 euros ».  

Quand la famille va s’adresser au grenier solidaire, on va considérer son budget, sa composition, quels sont les problèmes, trouver des pistes d’amélioration, définir les besoins autre que de l’argent : problème de santé, d’accès aux soins, difficulté d’accéder à un mode de garde ce qui peut compliquer, par exemple, la recherche de travail. 
Un chantier d’insertion sera créé au mois de janvier pour les femmes qui ont besoin de travailler, mais qui n’ont pas, par exemple, de vêtements pour se présenter à un entretien d’embauche. Déjà, le jeudi après-midi 8 femmes tentent de se reconstruire en réapprenant à utiliser les documents familiaux, un atelier qui permet d’apprendre à faire ses comptes, mettre ses papiers à jour, rattraper ses retards de courrier et un troisième s’ouvrira d’ici la fin de l’année avec pour thème l’hygiène du nourrisson.
 
Sur rendez-vous 0495284301         
Pour déposer des objets Grenier Solidaire, sans rendez-vous route du Vittulo. Arrêt de bus ligne 6