Corse Net Infos - Pure player corse

Ajaccio : "Une gerbe pour le défunt système social"


José Fanchi le Mardi 10 Septembre 2013 à 16:43

CGT, FO et FSU la main dans la main pour dénoncer la réforme des retraites. Il étaient quelques dizaines mais se faisaient entendre comme des milliers. Clairon, corne marine, musique et "Internationale" : une bonne partie de la matinée ils ont campé durant devant les grilles de la préfecture de Corse-du-Sud, avec le même leitmotiv: "le Gouvernement nous balance une réforme de droite. Nous n'en voulons pas..." Le mécontentement gagne la rue...



Ajaccio : "Une gerbe pour le défunt système social"
Les syndicats l'ont mauvaise.  Et ils le disent, ou plutôt ils le crient dans la rue pour bien dénoncer les prises de position du Gouvernement vis à vis du patronat: "Nous sommes les plus faibles, donc les dindons de la farce d'une Nième réforme alors même que l'emploi se dégrade considérablement" affirment les syndicalistes les plus modérés. L'ensemble des organisations syndicales, montrent du doigt la grande disparité entre l'augmentation du coût de la vie et la stagnation des revenus: "Combien de personne se trouvent cette année sous le seuil de pauvreté? De plus en plus malheureusement. Et ce n'est pas fini" disent-ils.
Pour cette personne qui n'arrive plus à joindre les deux bouts, la catastrophe est proche: "J'ai travaillé toute ma vie et aujourd'hui je n'arrive plus à payer mon loyer ni mes charges. Que vont devenir nos enfants qui travaillent et devront partir à la retraite à près de 70 ans? En ce quui me concerne, je ne sais plus que faire..."
Grosse colère également de Paul Giacomoni qui demeure persuadé que cette situation est préparée depuis bien longtemps, "sans doute depuis les accords passés à Barcelone, période où les pays européens se sont mis d'accord pour situer  la retraite à 68 ans."

"Ce genre de situation favorise le nationalisme"

Même son de cloche de la part de Noël Zicchina - qui n'avait pas son écharpe rouge - mais était rouge de colère devant les grilles de la préfecture: "Ce qui marche le mieux? Les industries de l'aéronautique La raison? Elles ont été installées dans l'île grâce à une forte volonté politique, nul ne peut le nier. Aussi, notre manifestation devant la préfecture terminée, nous allons nous diriger vers l'hôtel de région pour faire entendre notre voix. Nous avons d'ailleurs préparé une gerbe pour notre défunt système social..."
Les organisations syndicales n'ont pas manqué de rappeler le danger éminent de cette facheuse situation: "Ce genre de situation, les exemples ne manquent pas, favorisent le nationalisme. Nous sommes en danger. Toute la population de l'île se sent en danger et espère un changement de situation..."
Dans quelques jours (4 octobre) le président de la République sera en Corse. Avec quelles nouvelles ?
Chi lo sa?
J. F.