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Ajaccio : Le "Prix du Mémorial" 2015 remis à Emmanuel de Waresquiel


Marilyne SANTI le Lundi 15 Juin 2015 à 22:49

Le Prix littéraire du "Mémorial d’Ajaccio qui est entré dans sa 37ème année d’existence a récompensé cette année l’ouvrage d’Emmanuel de Waresquiel « Fouché, les silences de la pieuvre ». La cérémonie de remise du prix Mémorial a eu lieu le vendredi au Palais Fesch en présence de l’auteur qui avait reçu le matin même des mains de Laurent Marcangeli et en présence de Pierre Franceschi président du Prix Mémorial, la médaille de la ville.



Ajaccio : Le "Prix du Mémorial" 2015 remis à Emmanuel de Waresquiel
Un jury élitiste et exigeant envers les œuvres lues et récompensées s’est réuni comme à chaque fois à Paris au restaurant de La Fontaine Gaillon, établir la liste des candidats, et choisir le lauréat dont le nom et le titre de l’ouvrage sont toujours annoncé en premier lieu à Ajaccio. Le maire de la cité impériale est toujours celui qui remet le prix.
Pour la première fois un PDG de la  maison Thallandier-Fayard a demandé à venir  accompagné de son éditeur et de son lauréat à Ajaccio.
 
Fouché chef de la police, ministre de Louis XVIII un amoureux de l’intrigue
Joseph Fouché connu pour la férocité avec laquelle, durant la révolution, il réprima l'insurrection lyonnaise en 1793 mais aussi pour avoir été ministre de la Police sous le Directoire, le Consulat et l'Empire. Sa carrière est une suite d'intrigues et de trahisons, traite et comploteur il possède une grande maîtrise de ce qui a ce niveau pourrait être considéré comme de l’art. Emmanuel de ­Waresquiel, spécialiste du XIXème siècle, grâce à de nombreuses archives inédites a écrit cette biographie et en même temps un roman d’espionnage.
Napoléon le nomma Ministre de la police par trois fois oscillant entre un personnage indispensable mais à qui on ne pouvait faire confiance et trop avide de pouvoir. De 1795 à la chute de Napoléon  leurs existences n’ont cessée de se croiser.

Le prix du Mémorial et l’esprit de Napoléon
Ce grand prix littéraire de la ville d’Ajaccio, a comme fondateur Alfred Nivaggioli  admirateur de Napoléon. L’idée est née en mai 1973 dans un bistrot du cours Napoléon « La Canebière entre lui et un deuxième rotarien   Raoul Morelli. Reste à trouver le nom de ce prix dont le recherches passeront par le prix « Napoléon », « du Souper de Beaucaire » en référence au titre d’un ouvrage, écrit en 1793, par Napoléon Bonaparte.
Paul Giudicelli, Pierre Rostini, et Jean-Baptiste Neri formeront avec d’autres un groupe de travail, qui obtiendra, avec celui du Rotary Club d’Ajaccio, le soutien tout autant décisif des deux maires successifs d’alors, Pascal Rossini et Charles Ornano. Le Prix Mémorial en référence à Napoléon et à ses écrits. Les fondateurs ont décidé qu’il ne s’agissait pas de couronner un ouvrage sur Bonaparte ou sur Napoléon empereur, mais de pouvoir distinguer une œuvre « apportant une contribution positive à l’épanouissement d’une société démocratique, créatrice de droit et de devoir, où la valeur personnelle est inséparable du souci de l’intérêt général, où le sens de la justice, de l’humain, prend valeur d’exemple. »
 
L’association culturelle du Mémorial
Le « Prix du Mémorial » sera officiellement institué, en août 1977 et l’Association du Mémorial créée sous la présidence d’honneur du maire d’Ajaccio. Alfred Nivaggioli en sera le premier président et ses membres fondateurs, Christiane Fieschi, Pascal Ceccaldi, Michel Clada, Francis Gambarelli, Paul Giudicelli, Jules Martinaggi, Raoul Morelli, Jean-Baptiste Neri, Pierre Rostini et Mr Usciati.
L’engouement est immédiat, jusque dans les milieux intellectuels parisiens , le jury quant à lui devait répondre à deux critères : le composer de personnalités ayant une audience nationale et être une émanation de la ville d’Ajaccio. Le premier jury portera les noms de : Joseph Pasteur président, André Castelot, Pascal Ceccaldi, Jean Dutourd, Jean-Louis, Guillaud, Joseph Lambroschini, Xavier Marchetti, Jean-Etienne Riolacci, le médecin-général Santini et René Sedillot. Pascal Arrighi.