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Agression d'Ajaccio : Les réactions


le Samedi 26 Décembre 2015 à 22:03

De nombreuses réactions nous sont parvenues au lendemain de l'agression des pompiers d'Ajaccio au quartier des Jardins de l'empereur



Agression d'Ajaccio : Les réactions
François Orlandi, président du Conseil départemental de la Haute-Corse
Les évènements de ces dernières heures appellent la plus ferme condamnation.
Il n'est pas admissible que des sauveteurs soient attaqués, lâchement, en pleine nuit, par un groupe de délinquants.
Nous ne pourrons jamais, collectivement, accepter de telles dérives.
Pas plus que nous ne pourrons tolérer l'attaque d'une salle de prière et l'autodafé de livres religieux. Ce serait en contradiction avec notre propre Histoire et une injure à nos parents qui ont acquis, dans les heures les plus difficiles, le droit pour notre terre à être désignée comme « Ile des Justes ».
Je tiens à renouveler ma condamnation de ces actes et mon soutien à ceux qui en sont les victimes.


La Gauche autonomiste
Les incidents qui ont émaillé la journée de Noël à Ajaccio sont extrêmement graves et méritent la plus grande attention.
Le guet-apens organisé par une équipe de crapules dans le quartier des Jardins de l’Empereur à Ajaccio est intolérable, il aurait pu avoir des conséquences encore plus graves qu’elles ne l’ont ont été pour les fonctionnaires agressés. 
Les autorités doivent rechercher et  identifier les coupables dans les plus brefs délais, et les traduire devant la justice qui devra les condamner avec toute la sévérité indispensable. Ajaccio n’est pas Saint-Denis, c’est une petite ville ou il ne doit pas être difficile pour la police de mettre au pas la poignée de délinquants qui pourrit le quartier.

Il s’est trouvé en outre, une bande d’irresponsables pour investir dans la foulée une salle de prière musulmane, la saccager et tenter de mettre le feu à quelques exemplaires du Coran.
Toutes celles et ceux qui, à juste titre dénoncent la stigmatisation dont la Corse et les Corses font trop souvent l’objet, doivent s’interroger sur l’image que notre Île a donné hier, et sur ce qui a pu produire la situation à laquelle nous sommes rendus. Personne ne peut être dispensé d’un examen de conscience, car nous sommes tous, à des degrés divers responsables de cette situation. 
Nous avions envoyé à tous les candidats aux élections territoriale un questionnaire ou figurait une question touchant à la problématique de l’immigration dans notre Île, demandant aux candidats de s’engager à évoquer s’ils étaient en situation, cette question devant l’assemblée de Corse. Gilles Siméoni et Jean-Guy Talamoni avaient répondu favorablement à notre question.


Ligue des droits de l'Homme section de Corse
La ligue des droits de l’Homme condamne les violences dont ont été victimes des pompiers dans le cadre d’un  guet-apens. Suite à cet évènement, des dizaines d’individus détournant un rassemblement légitime de soutien aux pompiers, se sont lancés dans une expédition punitive. La LDH condamne avec la plus grande fermeté les actes racistes commis par ces personnes qui ont terrorisé la population d’un quartier puis s’en sont pris à un lieu de culte musulman, notamment en voulant détruire des livres de prières, ainsi qu’à  un commerce. Elle exprime sa solidarité envers les victimes de ces différentes violences. Dans un cas comme dans l’autre, il revient à la justice d’établir la responsabilité de ceux qui ont commis ces actes.  La LDH veut également dire son inquiétude devant la répétition d’agitations à caractère raciste et xénophobe. Elle en appelle à la  vigilance des forces démocratiques.

Les fédérations PCF de Corse-du-Sud et de Haute-Corse
Une embuscade, visiblement préparée de longue main, pour agresser des pompiers dont l’unique mission est de porter secours à autrui, est un acte criminel. Il ne peut être que le fait d’une bande de voyous qui prétend interdire à quiconque l’accès à un territoire sur lequel elle voudrait exercer impunément ses activités délictueuses.
L’indignation générale et la solidarité massive à l’égard des sauveteurs sont parfaitement légitimes. 
Elles se sont exprimées avec toute la détermination nécessaire, dans le respect des principes et des lois de la République.
Elles ne sauraient dégénérer en représailles antireligieuses et en manifestations racistes. Nul n’a le droit de confondre l’immense majorité des musulmans de Corse, qui ne pose aucun problème à personne, avec une poignée de voyous masqués qui s‘en est pris aux pompiers et aux forces de l’ordre.
Le respect des lois de la République est un devoir pour tous : ce principe vaut pour les agresseurs cagoulés comme pour les « vengeurs » instrumentalisés.
C’est aux forces de l’ordre et à elles seules, qui revient de traquer les voyous et de les traduire devant les tribunaux. Le calme doit revenir. Tous, élus, pouvoirs publics et simples citoyens doivent retrouver le chemin d’un vivre ensemble qui tarira, à la source, le recrutement des bandes mafieuses.


Manca Alternativa /Ensemble
 Manca Alternativa /Ensemble, Mouvement de la gauche de transformation sociale condamne avec la plus grande détermination les agressions contre les
pompiers dans la nuit du 24 décembre. Ces actes sont le résultat d'une déliquescence des rapports sociaux dans des quartiers en proie à une délinquance,
une mâle vie et une désespérance sociale....
L'état doit prendre ses responsabilités et créer les conditions de l'état de droit. Manca Alternativa/Ensemble demande que les responsables de ces actes
soient arrêtés et jugés.
Nous condamnons aussi avec la plus grande fermeté, ceux qui profitent de cette situation pour rechercher les affrontements entre communautés. Les
actes de racisme, de xénophobie, de violence, d'attaque et de destructions de lieux de cultes sont inacceptables et l'état doit y mettre fin.
La situation est préoccupante et dangereuse, elle conduit à des expéditions punitives, nous rappelant les heures les plus sombres de notre histoire. Cette
situation d'affrontement ne peut que conduire à l'impasse et nourrir les extrémismes de tous bords. Il faut y mettre un terme...


UNSA Corse-du-Sud
Les évènements du réveillon et de la journée de Noël ne peuvent rester sans commentaires pour
notre organisation syndicale. 
Tout d’abord il est très important de réaffirmer la nécessaire sécurité dont doivent être assuré les salariés du service public dans l’exercice de leurs fonctions. 
L’UNSA apporte donc son total soutien aux salariés du SDIS et aux fonctionnaires de police qui ont subi cette lâche agression perpétrée dans un véritable guet-apens ignoble. 
Par ailleurs, l’UNSA ne peut rester sans voix sur les dérives et amalgames du 25 décembre 2015. 
Comment peut-on désigner des coupables de manière arbitraire et attaquer des bâtiments d’habitation, une entreprise de restauration et un lieu de culte au nom d’une soit disant défense de salariés. 
Les services publics doivent pouvoir travailler sereinement et en toute sécurité. 
De telles manifestations ne pourront que nuire à leur efficacité.


Avà Basta
A notte di Natale i spenghjifocu si sa fatti piglià à pitrate in Ajaccio.
Issu fattu hè cuntrariu à u l'usu natalescu.
Sulitarità cù tutti i spenghjifocu.i feriti, i Cummossi è tutti l'altri ...è chi i sguaiuffi qualvogliasianu, sianu ricircati, truvati è cundannati cù à siverità chì s'impone.
Un spenghjifocu ù pò esse nimicu di nisunu.
Aiutu è Sulitarità.

La nuit de Noel, à Ajaccio, des pompiers se sont faits caillaser .
Ce comportement est contraire à'la paix de Noel"
Solidarité avec tous les Pompiers..Les blessés...Les traumatisés...et tous les autrs...et que les voyous, quelqu'ils soient, soient recherchés, trouvé, et jugés avec la sévérité qui s'impose.
Un Pompier ne peut avoir d'ennemis.
Aide et solidarité.
Ghjisppu Maestracci. Avà Basta.

Per A Pace
Dès l'annonce des événements aux Jardins de l'Empereur à Ajaccio, l’association  Per a Pace a dénoncé les graves agressions contre les pompiers qui intervenaient la nuit de Noël dans l'exercice de leur fonction.
Ces faits sont d'une extrême gravité et les pouvoirs publics doivent mettre hors d'état de nuire les responsables de toutes ces violences.
er a Pace condamne avec la plus grande fermeté les agressions contre les pompiers, mais >aussi avec la même sévérité les actes de vandalisme et agressions gratuites, racistes et  xénophobes contre des lieux de prière et d'autres établissements, vendredi soir dans Ajaccio. 
Des actes inqualifiables... Intolérables et condamnables.
La société civile doit isoler et les uns et les autres... La justice doit faire son travail, car Ils se 
nourrissent mutuellement, nous prennent en tenaille et mettent en danger le vivre ensemble et la démocratie...


Pierre Poggioli

Ce qui s’est passé au quartier de l’Empereur (Jeudi après-midi puis dans la nuit) avec l’agression préparée et perpétrée contre les pompiers d’Ajaccio (la nuit de Noêl !) est intolérable et elle doit être condamnée avec fermeté,  Elle doit être pour chacun intolérable, car ne supportant aucune excuse.

Mais  il faut cependant aujourd’hui  admettre que ces enchaînements ne sont que la conséquence du laxisme des autorités en Corse (de tous ordres) et dans ce quartier par rapport à des questions brûlantes telles que l’immigration et le problème de radicalisation islamiste qui permettent à des provocateurs de tous bords de surfer sur la vague d’indignation légitime, générale en Corse aujourd’hui suite à l’agression des pompiers.. Dans l‘Hexagone, ces incidents sont récurrents, libre à chacun de les accepter, de les expliquer, de les refuser.. en Corse, l’opinion ne les accepte pas et c’est ainsi que les réactions se sont enchaînées,  et que des provocateurs ont pu en profiter

Dans ce quartier, depuis de nombreuses années règne un climat déplorable, et les incidents se sont multipliés, camouflés par les autorités et les médias, le mot d’ordre de Paris étant toujours de ne pas faire de vagues et de laisser passer l’orage… mais si l’on interroge les habitants et les associations qui tentent d’y subsister, on verra vite que le climat n’a jamais été serein au point même que nombre d’habitants ont été contraints de quitter ce quartier, lassé de n’avoir aucun soutien des autorités, voire même d’être accusés eux-mêmes d’en être responsables pour ne pas s’être tus ou de ne pas avoir tendu l’autre joue.

 

Mais il faut être clairs, il ne faut pas stigmatiser le quartier dans son ensemble, nombre de ses habitants subissant au quotidien l’insécurité et le mal-vivre découlant d’une politique autiste des autorités préfectorales et municipales depuis près de 30 ans qui ont laissé s’installer ce climat… Et les nationalistes corses ne doivent pas laisser dire et faire n’importe quoi… car la situation explosive désormais risque de déraper sérieusement si des réponses ne sont pas apportées rapidement aux problèmes révélés par ces déchaînements de violence.

C’est pourquoi les amalgames trop simplistes et le racisme sont à dénoncer avec force.  Ainsi le saccage d’une salle de prière qui s’en est suivie est-il  tout autant inacceptable et condamnable, car toutes les religions doivent être respectées, l’islam n’étant pas le Djihadisme et les musulmans n’étant pas tous des islamistes radicaux

Car s’il faut énoncer une telle zone de non-droit, exiger l’arrêt d’une politique par trop laxiste en la matière de la police et de la justice (trop occupés à surveiller et réprimer les nationalistes corses) qui à terme ne peut hélas que conduire les citoyens à être tentés de se faite justice, il ne faut pas laisser des provocateurs de tous poils manipuler l’opinion et surfer sur une situation porteuse de graves dangers..

Il faut que ce quartier, où trop de jeunes se retrouvent au chômage et confrontés à un manque de perspectives d’avenir, retrouve sa tranquillité et que les fauteurs de troubles (une trentaine qui mettent le quartier en coupe réglée sur fond  de trafics en tous genres) soient rapidement mis hors d’état de nuire. Des réunions conviant tous les habitants doivent rapidement être organisées et les discussions sur tous les problèmes s’y posant mis sur la table, même les moins « politiquement corrects », sans tabous aucun… pour que des solutions approuvées par ses habitants soient vite mises en oeuvre

La Corse ne veut pas qu’une « culture des cités la française » s’installe dans certains quartiers conduisant à tolérer et à laisser se développer des incivilités permanentes et des comportements insupportables menant au règne du non-droit et de la peur. Chacun doit en prendre conscience et assumer à son niveau toutes ses responsabilités avant que de tels enchaînements ne deviennent monnaie courante, car le ras-le-bol est évident aujourd’hui au sein d’une large partie de la population de l’île…