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4 700 personnes souffrent de la maladie d'Alzheimer en Corse. Elles seront 8 000 en 2040


Michel Allal-Volterra le Lundi 21 Septembre 2015 à 22:49

A l’occasion de cette journée, l’agence régionale de santé de Corse a souhaité rappeler qu’il existe plusieurs dispositifs permettant d’améliorer la prise en charge des personnes souffrant d’Alzheimer et maladies apparentées.



4 700 personnes souffrent de la maladie d'Alzheimer en Corse. Elles seront 8 000 en 2040
On estime que 4 700 personnes souffrent de démences de type Alzheimer en Corse. Le nombre de malades devrait atteindre plus de 8 000 en Corse en 2040. La prise en charge de la maladie d’Alzheimer en Corse représente donc un enjeu majeur pour la définition des politiques sanitaire et médico-sociale régionales. L’Agence régionale de santé est responsable de la mise en œuvre du plan Alzheimer en Corse. A ce titre, elle organise les appels à candidatures auprès de l’ensemble des acteurs impliqués pour mettre en œuvre les dispositifs prévus par le plan Alzheimer et procède à la sélection des opérateurs retenus, en lien avec les conseils départementaux de Corse-du-Sud et de la Haute-Corse. Voici tout ce qu'il faut savoir
 
Faciliter l’orientation dans les dispositifs sanitaire, médico-social et social 
La Maison pour l’Autonomie et l’Intégration des malades Alzheimer (MAIA) est un dispositif qui permet d’aider les proches des malades Alzheimer à s’orienter parmi les nombreux dispositifs de soins, d’aide et d’accompagnement existants. Il est activé :
- dès qu’une personne en perte d’autonomie ou son entourage fait une demande à l’une des structures partenaires du dispositif (Pôles Gérontologiques du Conseil départemental, service de soins infirmiers à domicile, structures d’hospitalisation à domicile, pôles de gérontologie clinique, centres mémoire, associations France Alzheimer, France Parkinson…)
- ou  lorsqu’un  besoin  d’accompagnement est  identifié  par  un  professionnel  (médecin traitant, médecin spécialiste …)
Une MAIA existe dans chaque département, une à Ajaccio, l’autre à Bastia. Une deuxième MAIA sur la Corse-du-Suud sera installée au cours du dernier trimestre 2015.
 
Améliorer l’accès au diagnostic et optimiser le parcours de soins
 Les consultations mémoire permettent d’évaluer les troubles de la mémoire repérés par un médecin généraliste, sous la forme d’un examen complet comportant notamment des tests de mémoire, un examen clinique et un examen psychique :
Elles sont réalisées par les centres hospitaliers de Bastia et d’Ajaccio (en lien avec le CH de Castelluccio)
Le centre de mémoire de ressources et de recherche (CMRR) organise, à la demande des consultations mémoire ou des médecins spécialistes installés en ville, des consultations destinées aux personnes dont les troubles nécessitent des examens approfondis :
Le centre mémoire de ressources et de recherche fonctionne depuis 2012. Il est situé au centre hospitalier de Bastia, avec deux pôles, l’un à Ajaccio, l’autre à Bastia.
 
Permettre le maintien à domicile des malades tout en offrant du répit aux aidants
Les équipes spécialisées Alzheimer réalisent, sur prescription médicale, des séances de  soins,  de réhabilitation  et  d’accompagnement  permettant  le  maintien  et  la stimulation des capacités restantes :
La Corse compte 6 SSIAD (536 places) et deux équipes spécialisées Alzheimer en Corse du Sud et une en Haute Corse.
 
Les accueils de jour permettent d’accueillir, une ou plusieurs journées par semaine, des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et  vivant à domicile, dans des locaux dédiés, pour préserver, maintenir voire restaurer leur autonomie :
47 places d’accueil de jour  existent  actuellement  Corse. Le projet régional de santé prévoit l’ouverture de 26 nouvelles places et le développement d’une formule globale de répit sur l’Extrême Sud de la Corse.
L’hébergement temporaire est un dispositif d’hébergement à temps complet ou partiel pour une durée limitée à 3 mois, renouvelable une fois.
50 lits d’hébergement temporaire existent actuellement Corse.
 
Les plateformes d’accompagnement et de répit proposent des activités destinées à l’aidant, à l’aidé, et au « couple » aidant/aidé afin de favoriser la poursuite de la vie sociale : une plateforme, gérée par l’ADMR de Corse du Sud, est ouverte à Ajaccio.
 
Des sessions de formation offrent aux familles qui accompagnent un parent atteint de la maladie d’Alzheimer des connaissances et des outils pour comprendre les difficultés du malade, adapter l’environnement et faciliter la relation aidant/aidé : elles sont organisées et par des structures œuvrant dans le domaine de la gérontologie et répondant à un cahier des charges
 
Adapter l’accueil en établissement : des unités adaptées aux patients Alzheimer au sein des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) quand le maintien à domicile n’est plus possible
Le pôle d’activité et de soins adaptés (PASA) est un lieu de vie, au sein d’un Ehpad, dans lequel sont organisées et proposées des activités sociales et thérapeutiques aux résidents ayant des troubles de comportement modérés.
3 PASA sont labellisés dans des établissements de Haute Corse et 2 en Corse du sud, soit au total 62 places.
 
L’unité d’hébergement renforcée (UHR) est un lieu de soins qui fonctionne jour et nuit au sein d’un Ehpad. Elle propose hébergement, activités sociales et thérapeutiques aux résidents qui ont des troubles de comportement sévères qui altèrent la sécurité et la qualité de vie de la personne ou des autres résidents.
1 UHR fonctionne actuellement en Haute-Corse, soit 12 places. Le PRS prévoit la labellisation d’une autre structure de ce type d’ici 2016.
 
L’unité cognitivo-comportementale (UCC), située au sein des services de soins de suite et de réadaptation (SSR), assure une prise en charge spécifique pour des patients qui peuvent être jeunes ou âgés, afin de leur permettre de retourner à leur domicile.
2 UCC sont autorisées au CH d’Ajaccio et une au centre la Palmola en Haute-Corse. 
 
 
En Corse, sur la période 2010-2015, 3 millions d’euros médico-sociaux ont été consacrés par l’ARS au déploiement régional des mesures du plan dont 94 % sont alloués pour la création et le fonctionnement de l’ensemble des dispositifs et 6 % pour l’aide à l’investissement pour les travaux et la modernisation des locaux.